Qui est le fondateur, le « créateur », du coaching ?

C’est peut-être bien Timothy Gallwey, cet étudiant de Brutus Skinner* dans les années 70. Capitaine de l’équipe de tennis de l’Université Harvard, Gallwey s’est consacré à l’accompagnement de champions. Il a créé la méthode du « jeu intérieur » qui prend en compte autant la préparation mentale que physique de la personne : il a révolutionné l’entraînement des sportifs ! L’entraîneur sportif est devenu coach quand il a su amener l’athlète à non seulement améliorer sa performance au jeu, mais aussi à pacifier son esprit pour mieux se concentrer sur l’objectif à atteindre. Gallwey a résumé sa méthode dans le livre The Inner Game of Tennis (Tennis et psychisme, éd. R. Laffont). Gallwey a ensuite adapté sa méthode aux exigences de performance des entreprises. Il a été coach pour, entre autres, AT&T, Coca-Cola, Apple, IBM… Il propose son programme dans l’ouvrage The Inner Game of Work (La Dynamique interne du travail, éd. Village Mondial). Pour plus de détails, vous pouvez consulter le site de Timothy Gallwey : www.theinnergame.com.En se diffusant dans le monde de l’entreprise, le coaching a évolué, adapté ses techniques pour s’adresser autant aux dirigeants et aux managers qu’aux équipes. Le coaching inaugure le passage d’un mode de relations de travail basées sur la hiérarchie, dont les mots d’ordre sont « diriger et contrôler », à un mode de relations fondées sur la responsabilisation et la coopération. Aujourd’hui, un coaching dit de « troisième génération », le coaching de développement personnel, s’adresse à toute personne désirant améliorer ou transformer sa vie personnelle et/ou professionnelle. Cette approche intègre des processus et des outils qui se sont révélés utiles dans un cheminement d’évolution personnelle, qu’ils soient issus de la PNL, de l’hypnose éricksonnienne, de la Gestalt, de la Systémique, ou de l’Analyse Transactionnelle. Le coaching est aujourd’hui utilisé dans à peu près tous les secteurs d’activité, à la mesure de l’esprit d’entreprise et du talent des coachs. Des professionnels de la relation d’aide, psychologues, infirmières, médecins, praticiens en PNL, etc., se forment aux techniques pour intégrer les procédures à leur pratique. Des parents et des professeurs suivent des formations pour mieux guider les enfants dans leurs études. Coach d’artiste, love-coach, coaching-poids, coaching-argent, les propositions ne manquent pas ! Ce qui fait la spécificité du coach, c’est sa posture d’ouverture, son rôle de partenaire inconditionnellement positif et constructif, son orientation stratégie et solution, et la grande efficacité des procédures qu’il met en œuvrent. Fondé sur l’observation de l’être humain, hors de toute tentative d’interprétation qui prétendrait le définir, le coaching prend en considération la personne dans ce qui fait son humanité et son individualité, son unicité.* Skinner, chercheur en psychologie, travaillait sur le conditionnement humain. Selon lui, un comportement qui engendre des conséquences favorables tend à s’accentuer, tandis qu’un comportement qui engendre des conséquences négatives tend à s’estomper. Il prône un renforcement continu pour établir un nouveau comportement et un renforcement partiel pour le maintenir.

POUR ALLER PLUS LOIN

N’hésitez pas à aller plus loin, soyez curieux des découvertes de la science sur le cerveau et des recherches en neuropsychologie. Je n’hésiterai pas à vous parler d’articles ou de livres qui éclairent nos connaissances dans ces domaines. En ce mois de septembre 2016, j’ai retenu pour vous : le magazine Psychologie Positive nous invite à un entretien avec Christophe André. Il est l’un des premiers psychiatres français à avoir utilisé la psychologie positive et la méditation de pleine conscience avec ses patients. Il exerce à l’hôpital Sainte-Anne à Paris parallèlement à son activité d’enseignant et de conférencier. Il a écrit de nombreux ouvrages destinés au grand publicIl aime à citer cette phrase de Claudel : « Le bonheur n’est pas le but, mais le moyen de la vie. »Pour lui la quête du bonheur ne doit pas être celle, illusoire, d’une vie dénuée de souffrances et de difficultés, mais un moyen de nous rendre plus forts face à l’adversité. Et heureux malgré tout… Dans le cadre hospitalier, dit-il « Pour nous, la psychologie positive, au fond, c’est toute une série de conseils, d’exercices, de réflexions destinés à aider les patients à mieux savourer leur vie quotidienne, à cultiver davantage d’émotions positives, à voir ce qui fait leur valeur, leur raison d’être. Selon moi, en tant que médecin, c’est à ça que sert la psychologie positive. L’autre versant de la Psychologie positive, c’est le développement personnel. Faire que le vie soit plus joyeux, plus réjouissant et plus savoureux, mais aussi nous rendre plus résilients. C’est peut-être encore un réflexe de médecin de dire ça, mais les émotions positives ne sont pas seulement agréables, elles sont également utiles. Elles nous donnent la force d’affronter l’adversité. Si je n’ai plus cette capacité à me réjouir régulièrement dans ma vie, je ne peux plus affronter l’existence. C’est ce que vivent les patients déprimés….. » « j’ai toujours eu cette conviction qu’il arrive un moment où il faut arrêter de soigner les gens et leur dire : — maintenant c’est la vie qui va vous guérir. Mais à condition que vous l’abordiez avec un certain regard, que vous l’habitiez d’une certaine façon — voilà la logique de la psychologie positive, de la méditation. Ce ne sont pas des outils de thérapie, mais des outils d’équilibrage personnel pour permettre aux gens d’entretenir à nouveau avec leur existence des rapports féconds et nourrissants… »« Malgré leur chance, certaines personnes n’ont pas ce sentiment d’une vie heureuse simplement parce qu’elles ne prêtent pas attention à ce qu’il y a de bien dans leur vie. Si l’on n’a pas l’énergie du bonheur, la vie est compliquée. C’est une hygiène de vie »… « La psychologie positive, c’est souhaitable pour tout le monde, c’est indispensable pour les gens fragiles. »… Parmi ses derniers livres publiés : Méditer jour après jour (L’iconoclaste 2011), et n’oublie pas d’être heureux (Odile Jacob 2014), trois amis en quête de sagesse, avec Alexandre Jollien, Mathieu Ricard (Les Arènes 2015) — christopheandre. comMagasine : Dossier Science/INTELLIGENCE « Notre cerveau a-t-il atteint ses limites ? »Depuis quelques décennies, nos capacités cognitives sont testées, quantifiées et examinées. Les neurobiologistes découvrent que nous sommes dotés de huit intelligences plutôt qu’une ! Les études montrent également que nous serions de plus en plus intelligents au fil des générations. Et l’on commence à percer les secrets du génie. Où s’arrêtera le cerveau humain ? Et qu’en est-il des surdoués du monde vivant ?

Une nouvelle psychologie positive

Interview de David Servan-Schreiberpsychiatre — auteur de nombreux livres sur la santé, l’alimentation et le cancer — il a fondé et dirigé un centre de médecine intégrative à l’université de Pittsburgh, aux États-Unis. L’austère président de l’association américaine de psychologie, Martin Seligman, fait un constat amer devant tous ses collègues : à 60 ans et au sommet d’une des carrières les plus brillantes de sa génération, c’est sa fille de 5 ans qui lui a rappelé ce à quoi la psychologie scientifique aurait dû se consacrer depuis un demi — siècle. Ensemble dans le jardin, ils arrachaient les mauvaises herbes. Au lieu de se concentrer comme lui sur la tâche, la petite Nikki jetait les herbes en l’air, chantait et dansait. Habitué au travail ordonné et précis, le professeur se tourne vers sa fille et la gronde en élevant la voix. Elle part en pleurant. Mais elle revient quelques minutes plus tard : « Papa, tu te souviens comme je pleurnichais tout le temps quand j’avais 4 ans. À 5 ans, j’ai décidé d’arrêter. C’est une des choses les plus difficiles que j’ai faites. Si j’ai pu arrêter de pleurnicher, tu peux sûrement arrêter de râler tout le temps. »À cet instant Martin Seligmana compris une chose essentielle : que l’on pouvait passer à côté de la vie si l’on n’entraînait pas son esprit à percevoir ce qu’il y a de gratifiant et de joyeux plutôt que se concentrer seulement sur les difficultés et que le rôle central de la psychologie scientifique devait être d’aider chacun à trouver cet équilibre vers le positif. Depuis la naissance de la psychologie moderne, il y a un peu plus de 110 ans, la définition « de la santé mentale » s’est limitée à « la réduction des troubles neuropsychiatriques ». À la fin du XXème siècle, 90 % des articles scientifiques en psychologie étaient consacrés aux troubles comme l’angoisse ou la dépression. Dans cette psychologie classique, l’individu n’est que la résultante de conflits de l’enfance, d’instincts malsains plus ou moins bien jugulés, et de forces biologiques qu’il ne contrôle pas. La nouvelle psychologie annoncée par Seligman est toute autre. Il ne s’agit plus d’aider les gens à passer de -5 à 0 sur l’échelle de satisfaction, mais à permettre à chacun de passer de 0 à +5. La psychologie positive est révolutionnaire en ce qu’elle s’intéresse à ce qui rend les gens heureux. Son objectif est de développer la capacité d’aimer et d’être aimé, de donner du sens à nos actions, d’être responsable de ce que nous pouvons changer, d’être résilients face à ce que nous ne pouvons pas éviter. Le programme de recherche international sur la capacité des moines tibétains à se remplir d’émotions positives est une belle illustration de cette nouvelle psychologie. Par la pratique, ils peuvent radicalement transformer l’état de leur cerveau vers plus de sérénité et de compassion. Ils montrent qu’il est donc possible d’entraîner son cerveau vers un bonheur hors norme. Pour ceux d’entre nous qui ne seront jamais moines, les premières grandes études de la psychologie positive ouvrent des perspectives plus facilement praticables : elles nous demandent, par exemple, de noter dans un journal (au moins une fois par semaine) les évènements les plus positifs que nous avons vécus et comment nous y avons contribué. Après seulement 6 semaines (à peu près le même temps que celui nécessaire à l’action d’un antidépresseur…), la satisfaction que nous procure notre vie s’est considérablement améliorée. Un des résultats les plus solides de la psychologie positive est l’importance démontrée de notre connexion aux autres. Mihaly Csikszentmihalyi — le spécialiste des expériences optimales — remarque que « les gens sont plus heureux lorsqu’ils sont en compagnie d’autres êtres humains ». La simple poursuite « du plaisir » selon Seligman, ne conduit pas à un bien-être durable. Ce qui construit le bonheur, ce serait « l’engagement » que ce soit dans une relation amoureuse, une famille, un travail, une communauté ou « donner du sens à son action » : se servir de ce que l’on a de mieux en soi pour contribuer au bonheur des autres. Mais le message le plus important de la nouvelle Psychologie Positivereste sans doute l’enseignement de Nikki : Nous avons tous en nous une aptitude naturelle au bonheur et, dans une large mesure, il nous appartient de décider si nous allons, ou non, lui donner sa chance. « Vivre l’instant présent pourrait être le sens de la vie » 12 Conseils de la psychologie positive.

Choisir ses questions
Suis-je à la recherche de ce qui cloche ou de ce qui va bien dans ma vie, mes relations et mes projets ? À toujours penser à ce qui peut être amélioré, on se prive de ce sur quoi l’on peut déjà construire ou penser.

Croire en soi et croire aux autres
Ce que je crois sur moi crée mon destin. Enclencher, essayer de faire face nous montre notre propre courage. Ne pas minimiser ses succès et ne pas amplifier ses échecs.

Apprendre à échouer ou échouer à apprendre
Pour augmenter son taux de succès, il faut doubler la quantité de ses échecs’est se relever qui apprend à marcher. On ne s’habitue pas à tomber. Donc on en tire une leçon chaque fois. Il n’y a pas d’autre secret pour grandir et s’épanouir.

Se donner la permission d’être humain
Accepter de ressentir le bon et le moins bien. Laisser vivre ses émotions revient à accepter la pesanteur. On vit finalement très bien avec.

Se confier
À son journal intime ou à quelqu’un. Cela permet d’être vrai. Il faut se forcer à se sentir mieux pour se sentir bien, ça n’est pas une trahison de soi, c’est un geste sain et malin.

Déceler les bénéfices
Il y a des trésors de bonheur partout et surtout ici. Ritualiser la gratitude. Être réaliste, mais positif.

Simplifier
Afin de se rapprocher de l’expérience optimale. Pour avoir le temps de profiter, le moins est l’ami du mieux.

Cultiver ses relations
Des instants de qualité avec ceux qu’on aime sont le carburant le plus durable qui soit

Ne pas oublier son corps
Travailler avec notre nature, pas contre elle. De l’exercice, du sommeil et de la tendresse pour tous.

ÊTRE différent
Et se faire connaître. S’exprimer demande du courage. Être comme on est ce qui sonne le plus juste. Toujours

Introduire les changements que l’on souhaite
Ritualiser dès à présent. Sortir de sa zone de confort, augmenter ses capacités, étirer ses compétences.

Aimer son Maintenant
Monter sur un marchepied pour varier la vue qu’on en a. écouter pour apprendre, apprendre pour avancer, avancer vers soi pour se rapprocher des autres. Partager son bonheur ne le diminue jamais !! Et pour prendre soin de vous dès maintenant, pratiquez la cohérence cardiaque sur : www.florenceservanschreiber.com